Flinker, Jean et al. L´affaire Luk Vervaet. 2011. Revue Contradictions. Bruxelles, Belgique.

English review by Theresa Wolfwood. French translation by Andrée Scott follows the English

On July 14, 2011, I received a press article from Belgium that states in part, “A Belgian prison teacher has won a two year battle against a work ban on security grounds. Luk Vervaet, who had taught in prisons for five years when he was summarily dismissed from his post in August 2009, was a regular commentator on prison issues for national newspapers and had collaborated with academic research projects into prison conditions, high suicides rates, and the growing use of solidarity confinement especially within the context of anti–terrorist regimes. For two years, Luk Vervaet and his lawyers battled through the Belgian courts for an explanation as to why he was banned from working in prisons for reasons of security and the basis of secret evidence provided by the Belgian intelligence services. …The Constitutional Court… in a final judgment made public on 22 June, revoked the ban, citing a 1965 royal decree which require authorities to give ´serious reasons´ justifying the imposition of any administrative measure. The judgment emphasised that dissident opinions were not enough to justify denying a citizen his right to exercise his livelihood in a prison.”

This book, published in French, gives the background and political context of this one person´s struggle to gain both justice and the rights of his Belgian citizenship.

In the introduction Vervaet writes, “In the most democratic country in the world I make no secret of my low opinion of prisons…My opinions are neither secret nor unusual. Throwing people into jail, as a way of dealing with poverty or law–breaking, endangers not only the prisoners, but ultimately, the safety of the very society our leaders claim to protect. For juveniles, prison is a veritable college of crime, a lab of mental illness, a drug distribution centre, a way to wreck already fragile human, family & social relationships. It ensures life-long penury.”

While under contract to a private teaching company, Vervaet taught language in the Belgian prison system for many years while writing and speaking out against the injustice he witnessed in the prison system. He co–wrote & co–edited 2 books: in 2006 with Tiny Mast, “Kim & Ken, my missing children ”about mothers and their lost children; then in 2008, in ´Contradictions´ he was able to publish a double edition of this journal, entitled, “Sent to jail? About a hidden world”, with 15 co–authors.

At this time Belgium was enforcing a new prison system with more prisoners in over–crowded jails. With rising numbers of suicides and escapes the prison system was publicly criticized by many including Vervaet; he was fired and forbidden to enter any prison as of August, 2009.

However, as this collection of essays on the legal case reveals, Vervaet was also politically active. He supported Palestinian political prisoners in Israel and said, “Since Israel is the last apartheid regime in the world, the Belgian government must support Palestinian & Arab resistance above all”. His visits to Arab prisoners in Belgium jails and his support for Arabs accused of ´terrorism´ were an irritant to the Belgium government and firing him must have seemed like a good way to get rid of him. But Vervaet pursued his legal rights and has finally won his case in the Constitutional Court. It remains to be seen if he will regain his job and receive compensation for lost salary and for damage to his character.

The book includes both support and criticism of the case with interesting insight into the working of the media. This documentation is important for human rights supporters, not only in Belgium, but everywhere, including Canada, where free speech is also under public attack as any supporter of Palestinian rights knows. Islam phobia has revived the kind of vilification, repression and intimidation that used to be reserved for Communist sympathizers.

 

Flinker, Jean et al. L´affaire Luk Vervaet. 2011. Revue Contradictions. Bruxelles, Belgique

Revue en anglais, Theresa Wolfwood. Traduction en français Andrée Scott

Le 14 juillet, 2011, j´ai reçu un article disant en parti, “Un enseignant belge vient de gagner sa lutte de 2 ans contre l´interdiction de pénétrer en prison pour enseigner aux prisonniers, ceci pour des motifs de ´sécurité´. Luk Vervaet, enseignant aux prisonniers belges depuis cinq ans, fut summairement interdit en aout 2009, de publier reguliérement ses commentaires sur la situation des prisonniers á la demande des journaux nationaux et avait collaboré à des projets de recherches académiques visant les conditions dans les prisons, aux taux élevées de suicides, et à l´usage de plus en plus fréquent de sequestration, surtout dans le contexte des régimes anti–terroristes. Pendant deux ans, Luk Vervaet et ses avocats ont dú lutter devant les tribunaux belges pour savoir póurquoi il avait été banni de son travail chez les prisonniers, pour quelles soi–disant ´raisons de sécurité´, ainsi que la base d´évidence secréte des Services d´Intelligence belges . …La Cour Constitutionelle, en  un jugement final publié le 22 juin, a révoqué l´interdiction, citant un décret royal de 1965 qui exige aux autorités qu´elles justifient des ´raisons sérieuses´ pour l´imposition de toutes mesures administratives. Le jugement souligne que des opinions dissidentes ne suffisent pas pour nier à un citoyen son droit à l´exercise de son métier en prison.”

Ce livre offre l´arrière–plan et le contexte politique de la lutte menée par cet individu pour atteindre la justice ainsi que son droit à la citoyenneté belge.

Dans son introduction Vervaet écrit, “Dans le pays le plus démocratique au monde, je ne cache pas mon opinion des prisons…Mes opinions sont ni secrètes ni inusitées. La prison, comme réponse à la pauvreté ou à la trans – gression, met en danger non seulement les prisonniers, mais au fond, la sûreté meme de la société que nos dirigents veulent protèger. Pour les jeunes, la prison est un véritable collège du crime, un labo de la maladie mentale, un centre de distribution de la drogue, une façon de ruiner les relations humaines, familiales et sociales déjà fragiles. Elle assure la pénurie sans fin.”

Lorsqu´il était toujours sous contrat d´une compagnie d´enseignement privée, Vervaet enseignait les langues au sein des prisons belges. Durant bien des années tout en éxrivant et dénonçant les injustices don´t il était témoin dans les prisons. Il était co–auteur et co–éditeur de 2 livres: en 2005 avec Tiny Mast, “Kim et Ken, mes enfants disparus” au sujet des mères de familles et leurs enfants perdus; sainsi qu´en 2008, au journal ´Contradictions´, il publia une double edition du meme journal, intitulé, “Mis en prison? Sur un monde inconnu” avec 15 co–auteurs.

A ce moment–là, la Belgique imposa un nouveau système avec un plus grand nombre encore de prisonniers dans des cellules déjà encombrées. Avec tant de suicides et d´évasions, le système pénitencier fût largement critiqué y compris par Vervaet; il fût congédié et défendu d´entrer en toute prison a partir du mois d´août, 2009.

Cependant, comme le révèle la collection d´écrits sur ce cas, Vervaet fùt aussi actif en politique. Il appuya la cause des Palestiniens prisonniers politiques en Israel et annonça, “Puisqu´Israel est le dernier regime apartheid au monde, le gouvernement belge doit appuyer la résistance palestinienne & arabe avant tout”. Ses visites aux prisonniers arabes dans les prisons belges et son appui des Arabes accusés de ´terrorisme´ fût an irritant au gouvernment belge: son congédiement a dû semblé une bonne façon de s´en debarraser. Mais Vervaet insista sur ses droits, et finit par en avoir gain de cause à la Cour constitutionnelle. Il reste à savoir s´il regagnera son emploi et s´il sera compensé pour le salaire manqué et l´atteinte à sa reputation.

Ce livre offre à la fois un appui et une critique de cette cause célèbre, ainsi qu´un aperçu des manoeuvres des médias. Cette documentation est importante pour ceux qui luttent pour les droits humains, non seulement en Belgique, mais partout, y compris au Canada, étant donné que la liberté d´expression est partout visée, comme le savent fort bien ceux qui luttent pour les droits des Palestiniens. L´Islamophobie ranime le genre de vilenies, répression et intimidation qui jadis étaient réservées aux sympathisants communistes.

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